Strona:Maurycy Karasowski - Fryderyk Chopin t.II.djvu/165

Z Wikiźródeł, wolnej biblioteki
Ta strona została przepisana.

sans le croire sur le chemin de la vérité, je le crois aussi bien que vous et moi sur la route du salut: s’il est dans son erreur convaincu, humble et aimant Dieu, Dieu ne l'abandonnera pas. Dieu ne boude pas, et je ne puis croire qu’une telle âme ne soulève pas quelque coin do voile étrange dont il s’enveloppait l'année dernière.
Je vous remercie de vos souhaits affectueux, sante, bien-être et gloire, tout cela est chimére. Nous sommes ici-bas pour soufirir et travailler; la santé est une bénédiction du ciel, en tant qu’elle nous rend utiles à ceux qui ne l’ont pas: le bien-être est impossible à quiconque veut assister ses frères, car dans ce cas-là, plus il peut recevoire, plus il doit donner. La gloire est une niaiserie pour amuser les enfants. Une âme sérieuse ne peut y voir autre chose que le résultat douloureux de l’ignorance des hommes, prompts à s’engouer de peu de chose. La santé serait donc le seul bien désirable dans vos trois souhaits. Mais je ne l’ai pas cette année et je ne murmure pas, puisque vous, qui le méritez mieux que moi, vous ne l'avez pas retrouvée.
Espérez-vous maintenant en cette cure que vous avez entreprise avec tant de courage? Ecrivez-moi donc que vous êtes mieux; cela