Strona:Maurycy Karasowski - Fryderyk Chopin t.II.djvu/164

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C’est vous dire que sa santé est toujours aussi chancelante. Depuis les grands froids qu’il a fait ici, il a été surtout accablé; j’en suis presque toujours malade aussi, et aujourd’hui je vous écris avec un reste de fiévre. Mais vous? Vous souffrez plus que nous, et vous en parlez à peine. Vous êtes un stoïque de chrétien, et il y a bien d’assez belles et grandes choses dans votre doctrine, pour que je vous passe la forme, sur ce point. Vous ne me covertirez pas. Mais que vous importe? Vous n'etes pas, je l’espére, de ces catholiques farouches, qui damnent sans retour les dissidents. D’ailleurs, l’orthodoxie de ces principes d’intolérance est trés-controversée, et votre grand coeur peut prendre là-dessus le parti qui lui convient: moi, j’ai l’espoir d’être sauvée tout comme une autre, bien que j’aie fait le mal plus d’une fois tout comme une autre. Mais il y a plus de miséricorde là-haut, qu`il n’y a de crimes ici-bas. Autrement, ce ne serait pas la justice divine, ce serait la justice humaine, la peine du faible. Blasphéme inique et que je repousse avec horreur.
Je ne vous dirai rien de Mickiewicz; il n’a pas fait son cours cette année, et je ne l’ai pas vu. Je n'ai même pas lu son livre. Je le regarde aussi comme un noble malade, mais