Strona:PL-Mieczysław Gogacz-Filozofia bytu w „Beniamin Major” Ryszarda ze świętego Wiktora.pdf/141

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pruntées au néoplatonisme et qu’il avait modifiées: que tout ce qui existe tend vers Dieu (PL 32 c871), et que la chose la plus importante était de connaître uniquement Dieu et soi-mêmt (PL 32 c853 872). Richard cependant, contrairement à Augustin, soulignera que cette connaissance de Dieu et de soi doit nécessairement commencer par la connaissance des choses matérielles, et qu’il n’est point d’autre voie. Richard affirme également que l’homme est capable de connaître par lui même toutes les vérités, jusqu’au moment de l’arrivée mystique de Dieu, bien qu’Augustin ait enseigné que Dieu prend part à l’acte de connaissance de l’homme dans le domaine de certaines vérités. Les ressources naturelles de l’esprit humain sont suffisantes, d’après Richard, pour préciser toutes les vérités accessibles à l’intellect à l’état naturel. Et il ne peut y avoir de situation où la volonté-amour aurait la prépondérance dans l’homme. Ce sont les Pères orientaux qui ona appris à Richard que la voie de l’intellect s’unit à la voie de la volonté, la théorie avec la pratique. C’est Origène avant tout qui l’enseignait. Bernard de Clairvaux donna la supériorité à l’amour. Augustin et Hugues tâchaient de suivre la conception d’Origène. Mais c’est Richard qui semble enfin tenir en ceci la direction la plus juste. Car il a non seulement entrepris l’examen d’une domaine que Hugues n’avait fait qu’esquisser, et cela encore plutôt du côté des transformations subies par l’âme qui contemple, il a non seulement souligné contre Platon que la connaissance ne s’effectue pas par voie de réminiscence, mais plutôt par contact réceptif de l’homme avec les choses corporelles, mais il a également le mérite d’avoir écarté le panthéisme et le sentimentalisme, possibles en cette matière, en soulignant d’une part la personnalité de Dieu et son action créatrice, et d’autre part en enseignent la nécessité d’une élaboration rationnelle des données de la foi. Par sa théorie de la contemplation, fortement enracinée dans une métaphysique des êtres réels, et non pas considérés uniquement comme une expérience, il s’est libéré des conceptions de son temps. En s’affranchissant du néoplatonisme, il a terminé en matière de mystique la période de Pseudo-Denys, car il a fourni des aperçus qui ont situé le problème de la contemplation de telle manière, que la relation de l’homme avec Dieu n’a pas pu-