Strona:PL-Mieczysław Gogacz-Filozofia bytu w „Beniamin Major” Ryszarda ze świętego Wiktora.pdf/140

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pour la connaissance de partir des choses matérielles ainsi que la substantialité des choses qui existent comme pluralité.
Cela ne signifie pas cependant qu’on ne puisse établir l’origine des conceptions de Richard, ni qu’on ne puisse déterminer les nombreux systèmes que Richard avait connus et pris en considération dans ses solutions.
En premier lieu donc c’est le néoplatonisme qui force la ligne essentielle des influences. Il va de Plotin à Richard par Scot Erigène, Maxime le Confesseur, le Pseudo-Denys. Ce dernier transmit la pensée de Plotin. Maxime le Confesseur avait commente l’Aréopagite et Scot Erigène fut le traducteur de l’un et de l’autre. Le néoplatonisme pouvait en principe fournir à Richard l’idée de participation. Cette participation était si évidente dans le néoplatonisme, que Richard n’éprouve pas le necessitate de la dé clarer explicitement dans son ouvrage sur la contemplation.
Le néoplatonisme arrivait jusqu’à Richard par des voies multiples, qui cependant se réunissent en deux courants principaux d’interprétation de Platon transmis au Moyen-Age. Le premier est celui que nous venons de mentionner et qui va par Plotin, le Pseudo-Denys. Maxime le Confesseur et Scot Erigène. Le second vient a travers les Pères d’Orient (l’origénisme est contemporain au système de Plotin). Augustin et Hugues de S. Victor.
A côté de ce double courant qui alimente les conceptions surtout métaphysiques de Richard, on peut trouver aussi une ligne d’influences sur ses idées mystiques: Cassien. Ambroise, Anselme, Honorius d’Autun, Bernard de Clairvaux, et sans aucun doute aussi le Pseudo-Denys et Clément d’Alexandrie.
Toutefois les conceptions de Richard diffèrent de celles de chacun de ces auteurs. Par rapport à Plotin cette différence est ne fût-ce qu’en ceci, que Richard, suivant ici la suggestion du Pseudo-Denys, ne voit pas de possibilités de vaincre la distance qui sépare l’homme de Dieu que par la voie de l’intellect et de l’amour, jamais par voie ontologique. Richard intégra cette bonne suggestion du Pseudo-Denys dans son propre système à côté de tout le problème des étapes dans l’approche de Dieu par voie de connaissance, position fortement soulignée jadis par Augustin. Augustin fournissait également à Richard des thèses que lui-même avait em-