Strona:J. I. Kraszewski - Wspomnienia Odessy, Jedysanu i Budżaku T.I.djvu/182

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7. LIPCA

po raz piérwszy to miasto, tak obce przeszłości, tak żywe teraz, tak bogate przyszłością — rzekłbyś, że to far postawiony na prędce, między dwiema pustyniami — stepu i morza“ —[1] Poznajesz już, czujesz, że się zbliżasz ku wielkiemu miastu — po ruchu, po coraz gęstszych domach i karczmach, po wysadach drogi, która piasczystém wyschłego Limanu łożyskiem, wiedzie cię do Odessy. Obie jéj strony otaczają siane laski to-

  1. Sur les bords escarpés de la mer noire, au fond d’une baïe pittoresque et sinucuse, s’élève une jeune cité, dont les monumens ne remontent guères au delà du XIX siècle. Assise sur un piedestal de roches rougeâtres, qui forment comme la ceinture d’un vaste terrain d’allusion, imprégné de coquillages et de débris, Odessa offre l’aspect d’un monde naissant, sur les ruines d’un monde détruit, elle pose et grandit avec rapidité sur un sol moitié classique, moitié barbare, entre les ruines enfouies des colonies grecques du Pont-Euxin, et les tumulus de ces chefs nomades, qui n’ont laissé dans le desert que des tombes et la trace á demie effacée de leurs coursiers et de leurs troupeaux. — En appercevant pour la première fois cette ville si étrangère au passé, si vivante dans le présent, si riche d’avenir, on dirait un phare construit à la hâte, entre deux solitudes — les steppes et les flots. — A. Stourdza.