Problem istnienia Boga u Anzelma z Canterbury i problem prawdy u Henryka z Gandawy/Część pierwsza/Résumé

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Autor Mieczysław Gogacz
Tytuł Problem istnienia Boga u Anzelma z Canterbury i problem prawdy u Henryka z Gandawy
Część Część pierwsza
Rozdział Résumé
Wydawca Towarzystwo Naukowe KUL
Data wyd. 1961
Druk Krakowskie Zakłady Graficzne
Miejsce wyd. Lublin
Źródło skany na commons
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RÉSUMÉ

Parmi de nombreuses interprétations de la preuve ontologique de Saint Anselme on a choisi trois, à savoir l’interprétation de M. Cappuyns, E. Gilson, N. Malcolm. Dans ce résumé on insiste particulièrement sur ces trois interprétations parce qu’elles constituent un point de départ pour les analyses concernant le Proslogion.
Après avoir résumé les résultats des recherches concernant le problème de l’interprétation de la preuve ontologique de Saint Anselme et après avoir analysé encore une fois le texte du Proslogion, M. Cappuyns ajoute que la preuve consistée dans l’élaboration de deux notions désignant le même objet, et plus précisément dans le passage de la notion où l’existence de Dieu n’est pas contenue de manière explicite, à la notion où l’existence de Dieu est vraiment explicitée.
E. Gilson souligne la valeur des analyses d’Anselme dans le De veritate. Selon Gilson Anselme en prouvant l’existence de Dieu prouve par le fait même qu’il est impossible de ne pas l’affirmer. Cette impossibilité résulte pour Anselme de l'analyse des relations de rectitudo qui font une succession d'effets et de causes en commençant par le mot, pour finir par Dieu, en passant par la notion, la chose, et l’idée. Le mot est constitué dans sa rectitudo par la notion, la notion par la chose, la chose par l'essence, l’essence par l’idée. L’idée réalise, la pensée de Dieu. Dieu n'exprime aucune rectitudo. Si donc le mot existe, Dieu existe également comme cause conditionnant la succession de rectitudo. Cette affirmation d’Anselme s'appuie sur la conviction que „la nécessite ontique précède la nécessité noetique”. Si les notions existent, elles ont une cause. S’il y a une existence des choses, cette existence a une cause, Dieu, qui ne peut pas ne pas exister.
Les points qu’on vient de souligner nous intéressent d’autant plus que N. Malcolm en discutant la preuve ontologique de Saint Anselme insiste sur le problème de la nécessité de l’existence de Dieu. Dieu est l'être qui ne support pas la notion d'une existence contingente. L’existence de Dieu est donc ou bien logiquement impossible ou bien logiquement nécessaire.
Il résulte de ces analyses qu'on peut aussi bien parler de la „notion de l’existence” découverte ainsi dans le Proslogion, que de la „notion de Dieu”. On ne peut pas opposer la „notion” à Inexistence”., mais on peut opposer la „notion d'existence” à ce qui existe et la „notion de Dieu” à ce que désigne cette notion.
Anselme procède par voie de négation dans le Proslogion, il l’emprunte à la théologie négative du Pseudo-Denys. La voie de négation est pour Anselme la méthode qui lui permet de construire les notions concernant Dieu. Grâce à cette’ voie Anselme s’est forgé la notion de l’existence la plus parfaite. En niant la notion de l’existence contingente connue dans les choses il obtint la notion de l'existence infinie. A cette notion fondée sur la théorie de la rectitudo, doit de toute nécessité correspondre l’objet désigné. En recherchant cet objet désigné, ens quo maius cogitari nequit, c'est-à-dire l'objet existant de la façon la plus parfaite et en voulant le saisir dans ses traits constitutifs, Anselme a réussi à atteindre la notion de Dieu. Il a reconnu que seule la notion de Dieu reçue de la foi fait voir l'objet désigné par la notion de l'existence la plus parfaite. La notion de Dieu et la notion de l’existence la plus parfaite sont les „signes” du même objet désigné, qui existit au sens propre du mot, solus maxime omnium habet esse.
Anselme parle de Dieu de telle manière que l'affirmation maxime esse est une conséquence de la négation de l’existence contingente des choses.
Anselme s'est donc construit la notion de l’existence la plus parfaite. Le lien qui l'unit à la théorie de la rectitudo dans le De veritate conduit aux problèmes du rapport entre la notion de Dieu donnée par la foi et la notion de l’existence la plus parfaite.
Il semble bien qu’Anselme n’ait pas voulu dire dans le Proslogion autre chose que ceci: il existe une relation nécessaire entre le contenu désigné par la notion de Dieu donnée par la foi, et le contenu désigné par la notion de l’existence la plus parfaite élaborée en partant de l’existence des choses contingentes. Anselme montre cette relation en affirmant que l’être le plus parfait doit aussi exister afin d'être parfait en plénitude.
Nous pouvons conclure que, pour éviter de fausser la pensée de Saint Anselme, il importe d’étudier le Proslogion en tenant compte non seulement des deux termes de la „notion” et de l’„existence” mais de quatre termes, à savoir la „notion de Dieu”, la „notion de l’existence la plus parfaite”, le „contenu le plus parfait” designé par la notion de Dieu, et l’„existence réelle la plus parfaite” désignée par la notion de l’existence la plus parfaite.
Nous pouvons conclure ainsi qu’Anselme ne passe pas de la notion à l’existence. Il analyse la réalité à travers la notion.
Cette interprétation permet de retrouver la méthode de négation établie, dans les textes, et la mystique. Cette interprétation embrasse toute la matière du Proslogion sans rien omettre. Elle permet d'affirmer, dans l'argumentation de Saint Anselme son propre apostériorisme. C’est n’est pas à partir de la notion que je constate l’existence de Dieu, et ce n'est pas non plus parce que j'affirme l'existence de la notion que Dieu existe. Je connais la notion de l’existence la plus parfaite, du moins par voie de négation, je connais la notion du contenu le plus parfait, la notion de Dieu du moins en l’empruntant à la foi, et toutes deux me désignant leur objet, Dieu, sur la base de la relation nécessaire entre choses les plus parfaites. Ce qui est le plus parfait est, et il est quelque chose d'unique.
L'article La „ratio Anselmi" en face du problème des relations entre métaphy-sique et mystique qui est un résumé détaillé de ce livre va paraître en français dans le Spicilegium Beccense, Congrès International du IXe centenaire de l'arrivée d'Anselme au Bec, Le Bec - Paris 1961, vol. II.


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