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L’âme dans laquelle l’intellect et la volonté ont une si grande importance, constitue également un spectaculum. Elle est un vestige de Dieu. Elle vit éternellement, pénètre le corps, elle est un être individuel et simple. Son activité propre c’est la connaissance et l’amour, qui se rattachent à l’intellect et à la volonté. Mais à côté de ces puissances propres à l’âme il y a encore des puissances de l’homme qui se compénètrent avec les puissances de l’âme. Ce sont: imaginatio, ratio, intelligentia.
A côté de ces problèmes strictement métaphysiques, auxquels il joindra la doctrine sur les anges et sur Dieu. Richard étudie le problème de l’art, traite de la conduite humaine, de la formation de la volonté, de la mystique. Cette dernière est pour lui l’ultime étape qui précède la vision béatifique, c’est l’étape du rapprochement de Dieu par la connaissance et la volition. A cette étape Dieu, trouvé par la connaissance de l’homme à travers ses vestiges dans les créatures, n’est pas seulement l’objet premier de l’esprit et de la volonté, mais il est aussi l’initiateur de notre expérience intime. Dieu communique des connaissancs sur lui-même, il donne l’amour et la joie. L’homme ne fait que recevoir. Evidemment, cet état de «transformation de l’esprit», qui est un état passif, résultant d’après Richard, d’une activité intense et de longue durée de l’homme, n’est pas atteint par tous. Chacun a seulement la possibilité d’atteindre l’état passif, où l’action propre de l’homme cède à l’action de Dieu dans l’homme. Quant à l’essence de cette action, on n’en sait pas grand’ chose car l’esprit est incapable de formuler ces expériencs de les transmettre à un autre homme. Elles restent propriété incommunicable de la personne qui en est gratifiée, inconnues et enveloppées de mystère. La mystique constitue donc, selon Richard, le domaine propre des relations toutes spéciales de Dieu avec l’homme, relation qui consistent en amitié surnaturelle de Dieu et de l’âme où – et c’est caractéristique pour natre auteur – la connaissance a le pas sur l’amour. Cette connaissance atteint sa plénitude naturelle quant à son objet, mais quant à son mode elle s’ef – fectue sans participation agissante des facultés cognitives de l’homme: elles demeurent purement réceptives. On voit que la mystique est étroitement liée à la contemplation et à la vie reli-