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rieur, mais passe au supérieur, la cause de cela c’est l’amour qui de ce fait constitue le principe extérieur de l’ordre des choses. Une telle situation ontologique, où une même propriété de l’être apparaît dans deux êtres selon un degré inégal de perfection s’appelle participation. Dans la conception qui fait des choses les traces intelligibles de Dieu, il faut voir dans cette intelligibilité l’élément participé, et reconnaître que dans le cas de Richard il s’agit en réalité d’une participation sui generis: participation par l’intelligibilité comme principe intérieur d’ordre pour les choses, et participation par l’amour comme principe extérieur d’ordre. Car c’est précisément l’amour qui permet à l’intellect de comparer l’intelligibilité des êtres entre eux et s’orienter que, dans le cheminemet de la connaissance vers Dieu, les choses spirituelles lui sont plus proches et les choses materielles plus éloignées, bien que ce soit par ces dernières que la connaissance doive commencer.
On aurait pu appeler autrement la participation par l’intelligibilité, par exemple de manière à souligner le fait que les choses sont des vestiges de Dieu spectaculum. Mais alors on perdrait cet accent qui est important chez Richard et qui est lié à la genèse de sa métaphysique. En effet la métaphysique de Richard est en dépendance stricte de la mystique. Chez Richard la conception mystique du rapport de l’homme à Dieu est première. Il en cherche ensuite la justification métaphysique. C’est la mystique qui détermine le domaine, les limites et le choix des problèmes de cette métaphysique. Richard n’établit que les thèses qui lui sont nécessaires pour servir de base à la mystique et pour l’expliquer d’une manière convaincante. Cette façon d’envisager la métaphysique comme par le biais et en fonction de la mystique n’empêche pas cependant Richard d’établir un nombre suffisant de thèses métaphysiques pour former toute une conception de la réalité. Et il faut ajouter ici qu’on ne peut reprocher à Richard l’idéalisme ontologique et critique, comme le fait I. Dąmbska, à moins qu’on ne l’entende dans cette acception spéciale: que la mystique constitue chez lui le point de départ de l’élaboration du réel en conception métaphysique. Pour Richard ce n’est pas la réalité matérielle qui demande à être connue, mais c’est la mystique qui exige une théorie métaphysique qui l’expli-