Strona:PL-Mieczysław Gogacz-Filozofia bytu w „Beniamin Major” Ryszarda ze świętego Wiktora.pdf/135

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toute la théorie de l’acte de contempler. Car c’est surtout la définition de la contemplation qui signale l’existence des choses ainsi que les rapports entre elles. Et parce que le Beniamin Maior est plutôt une interprétation de la définition, la collation des textes de Richard expliquant sa théorie de la contemplation a permis d’établir, qu’une telle théorie de la contemplation n’est compréhensible et justifiée que dans le cas où l’on admet la proposition: les idées de Richard s’appuient sur des thèses de métaphysique. Ces thèses ne sont pas tant formulés explicitement qu’elles sont présupposées par Richard. Mais elles ne le sont pas d’une telle manière, qu’il faille spécialement les deviner. L’analyse, en effet, du Beniamin Maior montre que ces thèses sont mêlées aux considerations sur la contemplation des choses dont la connaissance constitue le moyen de parvenir jusqu’à Dieu.
La contemplation est un acte de l’intellect (PL 196 c91C c67B c l07D). C’est donc une vue des choses une et subjective. A la lumière de cette constatation les énoncés de Richard sur les dégrés de la contemplation doivent nécessairement concerner les objets contemplés. Richard énumère ces objets et les classe en trois groupes (PL 196 c720D). Ce classement en groupes manifeste le principe d’ordre. Or l’affirmation de l’existence des objets contemplés et la constatation de l’existence d’un ordre entre eux c’est en fait l’affirmation d’une conception de la réalité qui constitue une vraie philosophie de l’être.

Structure de la réalité.

L’esprit qui contemple c’est tout à la fois l’intellect qui connaît et l’amour qui collabore avec lui. L’amour conditionne l’admiration, essentielle à la contemplation, laquelle est une connaissance admirative.[1] L’intellect donc et l’amour connaissant succesive-

  1. L’auteur de la dissertation a légèrement modifié sa position en cette matière. Il pense que l’admiration, qui caractérise la contemplation ne se rattache pas à l’amour, mais précisément à la connaissance. La chose ne se passe pas ainsi, comme il fut présenté dans la dissertation que l’intellect connaît et la volonté ajoute à cette connaissance l’élément d'admiration. Cette manière de voir a été suggérée à l’auteur par des textes comme p. cfac. c 145CD. L’auteur pense maintenent que l’admiration se rattache plutôt à la connaissance dont elle est une propriété, tandis que l'amour